Description
Teddy Goldenberg a le pouvoir de créer, dans un minimalisme technique, une sensation de perte de repères et une délicate confusion, dans laquelle il n’est pas effrayant de nous laisser nous perdre. Il faut simplement en accepter ses lois, sans lutter. Dans ce récit, les ellipses temporelles et les décrochages narratifs nous bousculent dans un sentiment d’onirisme, d’une mémoire toujours plus brouillée, comme un souvenir vaporeux qu’il s’agirait d’identifier. Comme David Lynch ou le scénariste Charlie Kaufman, il dépeint à travers cet angle surréaliste des anomalies et des incohérences. Des métaphores du chaos dans lequel nous évoluons, et que nous nous devons de rationaliser pour lui trouver du sens. Tous les personnages semblent ainsi fonctionner avec une naïve bonne volonté, une consensualité qui revêt le costume des années 50 sous une lumière hollywoodienne, fantasmée et fantastique. Ici l’absurde n’est jamais gratuit, et nous invite à questionner nos réflexes dans notre réception et nos attentes face à une narration. Il fait rire, il est glaçant, et parfois fascinant. L’auteur explore également dans son dessin et ses cadrages, offrant une vibrante mise en scène avec un gaufrier figé exigeant et un rythme mécanique de lecture. Les idées qui viennent perturber ce cadre strict sont inattendues, toujours surprenantes et brillantes d’originalité.
Texte de quatrième de couverture écrit par Pierre La Police.
Teddy Goldenberg est né en Israël en 1985. Il vit à Berlin dans le quartier de Pankow. Il commence à dessiner en 2003 et publie de nombreuses histoires courtes en anglais et en hébreu. Ses histoires sont un savant mélange d’étrange et d’humour noire. Son dernier ouvrage “City Crime Comics” est paru en français pour la première édition, chez Fidèle Éditions puis en anglais chez Floating World Comics et en espagnol chez Fulgencio Pimentel.